Chaire et modules européens Jean-Monnet


Grâce à la chaire européenne Jean-Monnet attribuée à Bernard Cassen, et aux modules européens attribués à Jean-Claude Boyer, l’Institut d’études européennes a bénéficié de financements communautaires (DG X) lui permettant de mettre en place des enseignements contribuant à une meilleure connaissance de la construction européenne, ainsi que des pays de l’Union européenne et de leurs partenaires et concurrents, en Europe et dans le reste du monde.

Les chaires européennes et les modules Jean-Monnet sont attribués, sur projet, à des universitaires reconnu-e-s comme spécialistes des questions européennes pour assurer des enseignements (cours, séminaires, modules...) sur la construction européenne, lesquels doivent nécessairement être intégrés dans des cursus. Une subvention est accordée aux universités sélectionnées pour aider le titulaire de l’action Jean-Monnet – et éventuellement les universités européennes partenaires du projet dans le cas de projets collectifs – à élaborer et mettre en place les enseignements prévus. L’aide est reconductible pour un ou deux ans, les cours ainsi financés devant ensuite être maintenus pendant plusieurs années au-delà de la date d’échéance de l’action, sur les crédits propres des universités subventionnées.

Chaire européenne Jean-Monnet (1991-1994)


Science politique L’intégration européenne : enjeux politiques et économiques (1991-1994). Titulaire : Bernard Cassen, professeur à l’IEE

C’est dans le cadre de la chaire Jean-Monnet que se sont inscrits de nombreux cours portant sur les différentes dimensions de l’intégration européenne ainsi que les cycles de conférences L’Europe en questions, destinés à sensibiliser les étudiant-e-s à l’idée d’Europe, à sa genèse, à ses évolutions, ainsi qu’aux réalités européennes telles qu’elles se sont construites à travers les histoires nationales.

Outre les cours, les cycles L’Europe en questions (coordonnés par Mireille Azzoug, Bernard Cassen et Jean-Claude Boyer), ont offert aux étudiant-e-s une série de cours assurés avec le concours de nombreux conférencier-e-s :

  • Histoire de la civilisation européenne

  • Les grandes étapes de la construction européenne

  • De l’Union européenne à la Grande Europe : la recomposition du Vieux Continent (DEA)

  • L’ Europe en questions (1991-1992)
  • Les grandes étapes de l’histoire de l’Europe (1991-1992)
  • Les grandes villes européennes (1991-1992)

  • Les Douze et l’après-Maastricht (1992-1993)

  • Les pouvoirs locaux en Europe (1992-1993)
  • Quelques grands politiques face à l’idée d’Europe (1992-1993)
  • Partenaires et concurrents de la Communauté européenne : les pays de l’AELE et les grands blocs mondiaux (1992-1993)

  • Quelques grandes entreprises européennes (1993-1994)

  • Hauts lieux de la culture en Europe (1993-1995)
  • Les partis politiques en Europe (1994-1995)

  • L’audiovisuel en Europe (1994-1996)

  • Les métropoles européennes (1995-1996)
  • Les minorités nationales en Europe (1996-1997)
  • L’Europe et la mer (1997-1998)

  • Carrefour de la Francophonie et des pays francophones (1998-2000)
  • Les politiques sociales en Europe (2000-2002) 

Modules européens Jean-Monnet (1994-1999)

Deux modules européens ont été attribués à Jean-Claude Boyer, professeur de géographie à l’IEE et à l’Institut français d’urbanisme.


Module en science politique (pour 3 ans : 1994-1997) Les ‘petits’ États et l’intégration européenne

Ce cours a été assuré par Jean-Claude Boyer jusqu’à son départ à la retraite en 2002. Il avait pour but de mieux faire connaître aux étudiant-e-s les « petits » États de l’Union, qui ne sont représentés que par un seul commissaire à la Commission européenne, mais qui constituaient [en 2002] dix des quinze États de l’Union, et qui ont souvent « joué un rôle clé dans les avancées (ou les hésitations) de la construction européenne. L’approche de l’Union européenne par les ‘petits’ États permet de nuancer une vision de l’Europe parfois trop centrée sur les positions de la France, de l’Allemagne ou du Royaume-Uni ». (J.-C. Boyer).

Des conférencier-e-s extérieur-e-s sont régulièrement intervenu-e-s dans le cours et les tables rondes organisées par Jean-Claude Boyer sur cette question. Ainsi, en 1995, les ambassadeurs des trois nouveaux « petits » pays qui venaient d’entrer dans l’Union (qui passait de 12 à 15 membres) – l’Autriche, la Finlande et la Suède – sont-ils venus débattre de la place et du rôle que leur pays entendait y tenir.

Module en géographie (pour 2 ans : 1997-1999) Géopolitique régionale et développement territorial

Ce second module, que Jean-Claude Boyer a coordonné, avec la collaboration de Laurent Carroué, avait pour objectif de mettre sur pied un cours comparatif sur la place, le développement et les stratégies des régions en Europe.

Des collègues, géographes, urbanistes et sociologues, de quatre autres universités étaient partenaires du module : Mark Boyle (de l’Université de Strathclyde, Glasgow), Rosa Jordà Borrell et José Miranda Bonilla (de l’Université de Séville), José Miguel Perez Garcia, José Alcarraz, Alejandro Gonzalez Morales (de l’Université de Las Palmas, Canaries) et Stephan Wohanka, Bettina Knothe et Joachim Borner (de l’Université libre de Berlin)

Plusieurs journées de travail ont eu lieu dans différents pays, la première année ; et la seconde année, deux nouvelles rencontres, dont une session de bilan à l’IEE, ont réuni les partenaires. Il s’agissait, au travers « d’une approche comparée et pluridisciplinaire (géographique, d’aménagement, institutionnelle) des structures et problématiques locales et régionales, de dégager les dynamiques, enjeux et acteurs des processus en cours. » (J.-C. Boyer)

Dès la seconde année, un cours expérimental a été mis en place dans chacune des universités, et les étudiant-e-s associés au bilan. Un document collectif à été rédigé sous la direction de Jean-Claude Boyer (« Géopolitique régionale et développement territorial », publié dans le Fil d’Ariane, avec une version en anglais et en espagnol).

Après le départ à la retraite de Jean-Claude Boyer, le cours a été assuré par Laurent Carroué, avec le concours de conférenciers.